Le préjugé est un recours traditionnel dans le discours cinématographique. Dans cet article, l'auteur étudie l'usage qui est fait du préjugé dans les productions à grand public dans un objectif marchand, puis le renversement dans la représentation des minorités arabes et asiatiques. Entre la représentation cinématographique et l'image sociale, entre l'écran de nos pensées et la réalité de nos fantasmes navigue une image de l'Autre fondée sur les sédiments de l'histoire, les aléas de l'actualité, mais surtout sur une généralisation hâtive qui est à la base du préjugé.
Les discriminations dont sont l'objet certaines personnes dans des actes courants de la vie sociale (accès à un emploi, à un stage, à un logement...) sont un phénomène avéré en France. Les données statistiques publiques sont d'une grande utilité pour étudier les différences de situation par rapport à l'école, l'accès à l'emploi ou la mobilité sociale entre des populations d'origines différentes. L'échantillon démographique permanent de l'INSEE est une base de données dont les exploitations s'avèrent adaptées à cet objectif. Les données du recensement de 1999 incorporées dans cet échantillon complètent celles accumulées pour les mêmes personnes lors des recensements précédents, ce qui permet d'appréhender le rôle apparent de l'origine nationale, à niveau scolaire et milieu social équivalent, dans la fréquence du chômage que connaissent les jeunes issus de parents immigrés originaires non seulement des pays du Maghreb ou des autres pays d'Europe, mais aussi d'Afrique subsaharienne, de Turquie ou d'Asie du Sud-Est.
Cette étude dresse un tableau exhaustif des conditions de vie des femmes asiatiques en France, et rend compte du poids de l'éducation familiale, religieuse et communautaire sur les trajectoires d'insertion sociale et professionnelle de 300 femmes de différentes nationalités : chinoises d'Indochine et de Chine continentale, cambodgiennes, laotiennes et vietnamiennes. L'enquête porte sur plusieurs vagues migratoires, de populations arrivées entre 1945 et 1954, 1954 et 1975, et à partir de 1975. Cette prise de parole révèle des situations contrastées car les femmes sont souvent très soumises à un devoir de réserve. Le rôle prépondérant de l'homme et les sacrifices consentis à la famille et à la communauté soulignent un cadre normatif strict. Parallèlement à des insertions professionnelles précaires dans les activités commerciales traditionnelles telle que la restauration, il existe également des parcours de réussite dans l'informatique et les technologies de pointe chez ces jeunes filles issues de l'immigration asiatique. Ils témoignent d'un début d'émancipation de modèles féminins et familiaux, où le poids des traditions et les efforts consentis laissent encore peu de place à une revendication de liberté.
150 ans de présence de la Chine, de l'Indochine, du Japon... dans la capitale françaiseAu-delà des clichés et des fantasmes, la présence dans Paris de ceux que l'on désigne comme « Asiatiques » est multiple. Dans le regard des Parisiens, elle oscille en permanence entre invisibilité et invasion. Cet album est le récit en images, jusqu'alors largement ignoré, du Paris Asie. De quelques voyageurs en 1854 à plus d'un million de résidents en France en 2004, c'est à un incroyable récit qu'invitent les quarante-huit auteurs rassemblés pour ce livre. De Deng Xiaoping à Hô Chi Minh, du japonisme à la Croisière jaune, de Foujita à Zao Wou-Ki, du Péril jaune à la naissance de Chinatown... c'est 150 ans d'histoire aux mille et une facettes que l'on découvre. À travers les centaines d'images exceptionnelles retenues, on a le sentiment que Paris a été, et reste, l'étape essentielle d'une longue marche commencée au milieu du XIXe siècle... Le Paris Asie est le dernier volet d'une trilogie sur les migrations dans la capitale, dont les premiers récits sont Le Paris noir (2001) et Le Paris arabe (2003). (Présentation de l'éditeur)
Le maire d'Oakland tente de redynamiser la ville en attirant des populations blanches et aisées dans le centre ville. Cette politique contribue à pousser les populations les plus pauvres au dehors et à morceler l'électorat noir.
Les deux cents documents présentés et analysés dans cet ouvrage sont de natures diverses : lois, décrets, ordonnances, instructions ministérielles et correspondances préfectorales, statistiques, cartes, textes littéraires, articles de journaux, témoignages oraux, affiches, tracts, etc. Ils couvrent, sur deux siècles, de la Révolution française à l'actualité immédiate de l'année 2002, l'ensemble des problèmes posés par l'immigration en France : l'exil, le recours à la main d'ouvre étrangère, l'accès à la nationalité française, le sort des femmes et celui de la deuxième génération qui n'est plus à proprement parler immigrée. Ils fournissent un éclairage sur les principales nationalités présentes. Cet ouvrage se veut un instrument de travail qui peut se lire dans l'ordre chronologique ou se consulter par thèmes. (Présentation éditeur)
Par rapport aux Noirs et aux Hispaniques, les Asiatiques en général et les Chinois en particulier montrent des niveaux élevés d'intégration résidentielle et de réussite scolaire et professionnelle.
Ce fut une immigration différente, non plus européenne, mais "Impériale". Des chiffres : 600 000 "mobilisés", dont la moitié de maghrébins, environ 300 000 "travailleurs libres" (Annamites, Malgaches, ...) ; et une légende à effacer, celle de la "chair à canon" : moins de 4 pour cent connurent les combats du front. Sous encadrement français, il y eut aussi bien de la vaillance enthousiaste ("pour la patrie") que de la résistance. Les travailleurs civils, on les employa surtout dans les usines d'armement (16 pour cent), et aussi un peu partout (agriculture,...). Le regard de l'autre : les regards furent réduits, teintés de paternalisme, d'un certain racisme ("tous des paresseux") du côté français, du reproche de la concurrence ouvrière ("briseur de grève", "jaune"), du fantasme sexuel. Du côté "indigène", ce furent surtout des lettrés, les évolués, qui opposèrent une attitude de rejet. Un bilan : une efficacité très inégale, des traces durables dans les mentalités des deux côtés. (Résumé de la revue)
L'observation durant ces vingt dernières années de l'immigration en France permet d'en esquisser certains traits : il s'agit de migrations à dominante familiale, plus individualisées, plus féminines. Les pays d'Afrique sub-saharienne et d'Asie y sont fortement représentés. Un autre flux important est celui des réfugiés. La part des déboutés du droit d'asile et des migrants illégaux, vivant dans une grande précarité, est difficilement chiffrable. De nouvelles pratiques migratoires semblent se dessiner, avec des séjours plus ponctuels, le passage d'un pays d'accueil à l'autre, des liens transfrontaliers entre les diasporas.
Etude de la stratégie mise en place par les Américains d'origine asiatique pour parvenir à monter sur la scène politique américaine.
Belleville a changé. On y vend du crack, incivilités et racket y sont fréquents dans les écoles : les populations d'origine asiatique y ont même manifesté récemment pour protester contre l'insécurité. Le tableau est-il vraiment si sombre ? L'auteur explique pourquoi, en tant qu'écrivain "de gauche", il a choiside dénoncer la violence de son quartier, sans pessimisme mais avec réalisme.
Après avoir souligné la fragilité des fondements théoriques de l'asiatisme, l'auteur montre en quoi ces schématisations relèvent d'une ethnologisation abusive, met en garde contre une féchitisation des différences revendiquées par le discours asiatique et souligne les deux écueils à éviter de la part de l'Occident : disqualifier les Asiatiques du bénéfice des droits de l'homme, mais aussi checher à imposer la vision occidentale qu'elle en a.